Lisez Psaumes 19:7-11, Psaumes 119:140, Psaumes 119:162 et Jérémie 15:16. Quelles attitudes similaires David et Jérémie avaient-ils eues à l’égard de la Parole de Dieu qui a été, en réalité, la pierre angulaire de la réforme?
Chacun des réformateurs se « réjouissait » de la Parole de Dieu. Ils se « réjouissaient » de faire la volonté de Dieu et ils « aimaient » Sa loi. L’une des vérités fondamentales les plus importantes de la réforme est la joie que procure l’étude des Écritures. L’étude de la Bible n’était pas une tâche laborieuse, et il ne s’agissait pas d’un exercice légaliste. Ce n’était pas une exigence rigide, mais un plaisir.
En étudiant les Écritures, ils avaient été transformés par la puissance du Saint-Esprit. « La vie de Wiclef est un monument de la puissance éducatrice et transformatrice de la Parole de Dieu. Le saint Livre fit de lui ce qu’il fut. L’effort exigé par l’étude des grandes vérités de la révélation communique à toutes les facultés une fraicheur et une vigueur nouvelles. Il élargit la pensée, aiguise l’esprit, murit le jugement. Plus que toute autre étude, celle de la Bible ennoblit les sentiments et les aspirations. Elle inspire la persévérance, la patience, le courage, la fermeté; elle forme le caractère et sanctifie l’âme. Une étude respectueuse des Écritures nous met en contact direct avec l’Esprit divin; elle donne au monde des hommes plus forts, des génies plus puissants, des caractères plus nobles que l’étude de la philosophie. » (La tragédie des siècles, p. 80).
Lisez 2 Timothée 2:1-3. Quel conseil l’apôtre Paul avait-il donné à Timothée concernant le partage de la Parole de Dieu?
La vérité de la Parole de Dieu et la joie du salut en Christ remplissaient tellement le cœur des réformateurs qu’ils devaient la partager. Jean Wiclef avait passé sa vie à traduire la Parole de Dieu en anglais pour seulement deux raisons: le Christ vivant l’avait transformé à travers la Parole, et l’amour de Christ le motivait à partager avec d’autres ce qu’il avait appris.
Avant Wiclef, très peu de textes bibliques existaient en anglais. Bien qu’il soit mort avant que Rome ne l’atteigne, la papauté avait déterré ses restes pour les bruler et jeter ses cendres dans une rivière. Mais tout comme ces cendres avaient été dispersées par l’eau, la Parole de Dieu, l’eau de vie, s’était répandue au loin grâce à son œuvre. C’est ainsi que Dieu l’avait utilisé – « l’étoile du matin de la réforme ».
« Apportez toutes les dîmes à la maison du trésor, et qu’il y ait de la provision dans ma maison; et éprouvez-moi en cela, dit l’Éternel des armées: si je ne vous ouvre pas les écluses des cieux, et si je ne répands pas sur vous la bénédiction sans mesure. » (Malachie 3:10)
Plusieurs lisent cette promesse et s’en réclament, sans prendre garde à la condition mise à ces bénédictions. Nous ne pouvons nous attendre à voir le ciel s’ouvrir pour qu’elles descendent, à moins de rendre à l’Éternel et à sa cause tout ce que nous leur devons. Il n’y aurait pas disette de fonds pour les œuvres saintes, si tous ceux qui portent le nom de chrétiens payaient leurs redevances.
Beaucoup sont pauvres parce qu’ils volent Dieu. Bien des églises ne sont pas visitées par l’Esprit parce qu’elles affament leurs pasteurs. Si nous ne donnons pas au serviteur de Dieu sa nourriture temporelle, ne nous étonnons pas de ne recevoir de son ministère que peu d’aliments pour nos âmes. Quand les missions languissent faute de secours, et que l’œuvre de Dieu est arrêtée par une caisse vide, comment pouvons-nous avoir l’espoir de prospérer spirituellement?
Voyons! Qu’ai-je donné en dernier lieu? Si j’ai été avare avec Dieu et ai lésiné avec mon Sauveur, je ne le ferai plus. Je donnerai mes dîmes au Seigneur en donnant pour son œuvre et en aidant le pauvre. Alors j’éprouverai sa puissance pour me bénir largement.
(« Les Trésors de la Foi » est un recueil de 366 méditations bibliques de Charles Spurgeon.)