Lisez Js 2:2-11, Heb 11:31 et Jc 2:25. Que nous disent ces textes sur Rahab?
Au cœur de l’histoire de Rahab se trouve le mensonge raconté pour protégerles espions. En considérant son mensonge, nous devons nous rendre comptequ’elle était dans une société extrêmement pécheresse, ce qui avait finalementconduit à la décision de Dieu de juger cette société (Gn 15:16, Dt 9:5, Lv18:25-28). Certes, le Nouveau Testament fait l’éloge de la foi de Rahab, maisune analyse attentive de ses références montre qu’aucune ne cautionne l’ensemble de ses actions, ni ne justifie son mensonge.
Hébreux 11:31 confirme sa foi en son destin avec les espions au lieu dechoisir de s’accrocher à une culture corrompue. Jacques 2:25 recommandeson hospitalité aux deux espions israélites et le fait de leur avoir donné desinstructions sur la façon de rentrer par un chemin sûr. Au cœur d’une culture décadente et corrompue, au milieu du mode de vie pécheur de Rahab, Dieu,dans Sa grâce, discerna une étincelle de foi à travers laquelle Il pouvait la sauver. Il choisit d’utiliser ce qu’il y avait de bon en elle: une foi sincère en Luiet le désir de faire partie de Son peuple. Toutefois, jamais Dieu n’a approuvél’ensemble de ses actes. Il a honoré Rahab pour son courage remarquable, poursa foi audacieuse, pour avoir été un instrument de salut, et surtout, pour avoirchoisi le Dieu d’Israël.
Après avoir vu tout ce qui s’était passé, elle déclara « car c’est l’Éternel, votreDieu, qui est Dieu en haut dans les cieux et en bas sur la terre » (Js 2:11, LSG). Il est significatif d’entendre une femme cananéenne reconnaitre que Yahvé estle seul Dieu, en particulier dans un contexte où, dans sa religion païenne, desprières étaient généralement offertes à ce qu’ils croyaient être des divinitéscélestes.
Dans la Bible, l’expression utilisée par Rahab ne se trouve auparavant quedans le contexte du droit exclusif de Dieu de recevoir l’adoration (Ex 20:4, Dt4:39, Dt 5:8). Ses paroles témoignent d’un choix prémédité et consciencieuxde reconnaitre que le Dieu des Israélites est la seule vraie divinité. Sa confession démontre sa compréhension de la relation étroite entre la souverainetéde Dieu et le jugement sous lequel Jéricho était condamné. Son choix moralreconnaissait que, à la lumière du jugement de Yahvé, il n’y avait que deuxpossibilités: continuer à se révolter contre Lui et être anéanti, ou choisir de serendre dans la foi. En choisissant le Dieu des Israélites, Rahab est devenue un exemple de ce qui aurait pu être le sort de tous les habitants de Jéricho s’ilss’étaient tournés vers le Dieu d’Israël pour obtenir miséricorde.
Que nous enseigne cette histoire sur la façon dont Dieu doit avoir notreallégeance ultime?