Dieu appela Moïse à passer du temps avec Lui. Quarante jours et quarante nuits pourraient peut-être sembler courts pour Moïse, mais trop longs pour les Israélites. Leur chef visible était absent. Ils devinrent désorientés, impatients, craintifs et anxieux. Ils voulaient un dieu visible pour les guider, tout comme les «dieux» (y compris Pharaon) qu'ils avaient vus toute leur vie dans l'Égypte idolâtre.
Lisez Exode 32:1-6. Comment Aaron avait-il pu échouer de manière aussi spectaculaire dans son re de dirigeant?
Aaron ne s’était pas élevé à la hauteur de la situation. Il manqua l'occasion de faire ce qui était juste. Au lieu de faire confiance à l'Éternel, il céda devant la majorité. Le peuple demanda l'impensable: «Allons! Faisnous un dieu qui marche devant nous» (Ex 32:1, LSG), et il y consentit.
Les gens donnèrent volontiers de l'or pour fabriquer l'idole, et non seulement Aaron ne les arrêta pas, mais il les invita même à faire des dons. Il participa ensuite à la fabrication de ce faux dieu. Après quoi, le peuple déclara: «Israël! voici ton dieu, qui t'a fait sortir du pays d'Égypte» (Ex 32:4, LSG). Ils étaient si pécheurs, si méchants et si aveugles. Ils venaient de fabriquer cette idole, et affirmaient alors que c'était elle qui les avait délivrés. N'est-il pas étonnant de voir à quel point les désirs pécheurs peuvent pervertir nos pensées et nos actions? Les gens célèbrent leurs propres créations, et leur humanité et moralité en sont dégradées.
«Une crise comme celle que traversait en ce moment Israël exigeait un homme ferme, décidé, animé d’un indomptable courage. Il fallait un homme qui plaçât l’honneur de Dieu au-dessus de la faveur populaire, de sa sécurité personnelle et de sa vie elle-même. Mais celui qui était en ce moment à la tête d’Israël ne possédait pas cette trempe. Aaron gourmanda faiblement la multitude, et sa timide irrésolution, à ce moment critique, ne fit que rendre la foule plus obstinée. Le tumulte dégénéra bientôt en émeute. Seul un petit nombre de gens resta fidèle au vrai Dieu: la grande majorité versa aveuglément dans l’apostasie.» Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 278.
Comment Aaron, un leader, avait-il pu être aussi faible? De quelles manières Aaron aurait-il peut-être justifier ses actions terribles dans son propre cœur?