Lisez Josué 7:16-19. Que nous apprend toute la procédure sur Dieu et sur Acan?
Au lieu de dévoiler l’identité du transgresseur, Dieu mit en place une procédure qui révèle à la fois Sa justice et Sa grâce. Après avoir expliqué la raison de la défaite d’Israël et appelé à la sanctification du peuple (Js 7:13), Il accorda un laps de temps entre l’annonce de la procédure et son application, ce qui donna à Acan le temps de réfléchir, de se repentir et de confesser son péché. De même, sa famille (si elle savait ce qui s’était passé) avait la possibilité de décider si elle voulait être impliquée dans la dissimulation ou refuser toute complicité, comme les fils de Koré, qui avaient attiré sur eux la destruction en refusant de se ranger du côté de leur père (Voir aussi Nb 16:23-33, Nb 26:11).
La solution à la situation difficile suivait la direction opposée à la façon dont elle était entrée en Israël et l’avait tourmenté: la culpabilité collective est éliminée et restreinte d’Israël à une seule tribu; d’une tribu à une famille; d’une famille à un ménage; d’un ménage aux individus. En plus de révéler le transgresseur, le processus d’enquête avait également d’isoler les innocents. C’était un aspect tout aussi important de la procédure juridique méticuleuse, où Dieu Lui-même agit comme témoin des actes invisibles d’Acan.
Le lecteur perçoit presque la tension qui monte lorsque Dieu concentre son attention sur Acan. Qui ne s’étonnerait de l’illusion obstinée de cet homme, pensant pouvoir échapper à tout regard ? Mais rien n’échappe aux yeux perçantsde l’Éternel (Ps 139.1-16 ; 2 Ch 16.9), Lui qui connait les replis les plus secrets du cœur humain (1 S 16.7 ; Jr 17.10 ; Pr 5.21).
Il convient de souligner la manière dont Josué s’adressa à Acan: « Mon fils ». Cette interpellation révèle à la fois l’autorité du chef et la tendresse d’un père, illustrant ainsi l’esprit de justice empreint de compassion avec lequel ce vaillant guerrier exerçait sa mission. Son cœur était plein de compassion pour Acan, quand bien même il était appelé à exécuter le jugement sur le transgresseur. Par son attitude, Josué préfigurait de nouveau la sensibilité, la bonté et l’amour de Celui qui « n’usant jamais de rudesse, de paroles inutilement sévères, et ne faisant jamais, sans nécessité, de la peine à une âme sensible... Il [Jésus] ne blâmait pas la faiblesse humaine; s’il dénonçait, sans crainte, l’hypocrisie, l’incrédulité, l’iniquité, il avait des larmes dans la voix en prononçant ses réprimandes les plus sévères. » Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 343.
Comment le fait de réaliser que Dieu sait tout ce que vous faites, même vos choses cachées, a-t-il un impact sur votre façon de vivre? Quel impact ce fait doit avoir sur votre façon de vivre?