Parfois, comparer deux idées peut être très instructif. On peut beaucoup apprendre sur la nature du sacrifice dans la perspective biblique lorsqu’on examine les moments où Dieu a rejeté les sacrifices de Son peuple.
Comparez Ésaïe 1:2-15 à Ésaïe 56:6, 7 et Psaume 51:17. Quelles leçons importantes sur le sacrifice sont enseignées ici?
Cet épisode tragique de l’histoire d’Israël n’était pas la première fois que Dieu rejetait un sacrifice; quelque chose de similaire s’était produit au début de l’histoire du salut, lorsque le sacrifice d’Abel fut approuvé et reconnu par Dieu, alors que celui de Caïn ne l’était pas. Cet épisode nous donne une autre occasion de comparer des sacrifices acceptables et inacceptables. (Voir Gen 4:3-7 et Heb 11:4.)
À l’époque d’Ésaïe, Israël suivait les rituels de manière mécanique, en accomplissant assidument des rituels religieux dans un effort minimal pour apaiser Dieu, tout en vivant dans leur propre vision du monde. Leurs sacrifices étaient ancrés dans l’égoïsme, tout comme ceux de Caïn, et non dans une attitude de soumission et de reddition à Dieu.
C’est le même esprit qui anime les royaumes de ce monde: l’esprit d’autosuffisance. Caïn voulait vivre comme il le souhaitait et rendre un culte à Dieu selon ses propres termes. On peut supposer qu’il voyait Dieu comme une gêne, un obstacle à la libre conduite de sa vie, mais qu’il craignait juste assez Dieu pour accomplir les rituels.
Abel, cependant, offrit le sacrifice que Dieu avait demandé, le sacrifice qui montrait la promesse que Dieu avait faite d’un Messie à venir (Gen 3:15): un agneau, préfigurant l’acte salvateur de Christ au Calvaire.
« Abel avait compris les grands principes de la rédemption. Se reconnaissant pécheur, il voyait se dresser entre l’Éternel et lui toute sa culpabilité et la mort qui en est la pénalité. En offrant une victime sanglante, il s’inclinait devant la loi de Dieu violée par lui, et contemplait dans le sang de cette même victime un Sauveur qui devait mourir à sa place. C’est ainsi qu’il avait tout à la fois et l’assurance que son offrande était agréée, et le témoignage de sa justification. » – Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 48.
Combien il est crucial de nous protéger contre la simple « routine religieuse »! Comment chacun de nous peut-il faire l’expérience d’une dépendance totale à la mort de Jésus comme notre seule espérance du salut?