Lisez Ex 17:7-13 et Js 6:15-20. Quelles similitudes trouvez-vous entre ces deux récits de guerre? En quoi diffèrent-ils?
Le premier combat d’Israël après l’Exode est rapporté dans Exode 17, où les Israélites s’étaient défendus contre les Amalécites. Israël avait été témoin de la puissance de Dieu dans l’affliction des Égyptiens et dans sa libération. Le plan initial de Dieu pour Israël n’incluait pas le fait de combattre d’autres peuples (Ex 23:28, Ex 33:2). Mais peu de temps après leurdélivrance d’Égypte, les Israélites commencèrent à murmurer en chemin (Ex 17:3), allant même jusqu’à s’interroger sur la présence de Dieu au milieu d’eux. C’est à ce moment-là qu’Amalek était venu combattre contre Israël. Ce n’était pas par hasard. Dieu avait permis aux Amalécites d’attaquer Israël afin qu’ils puissent apprendre à Lui faire confiance à nouveau.
Sans compromettre Ses principes, Dieu descend au niveau où se trouve Son peuple, le ramenant sans cesse au plan idéal: la confiance totale et sans réserve en l’intervention divine. En effet, la loi sur la guerre (Dt 20) ne fut donnée qu’après 40 ans d’expérience dans le désert, qui avait également été causée par l’incrédulité d’Israël. De nouvelles circonstances exigeaient de nouvelles stratégies, et ce n’était qu’à ce moment-là que Dieu exigea d’Israël qu’il anéantisse complètement les Cananéens (Dt 20:16-18).
Outre le fait que la guerre était devenue une nécessité pour Israël, cela s’est aussi révélé être un test de leur allégeance à Yahvé. Dieu ne les avait pas abandonnés, mais leur avait permis d’être témoins de Sa puissance en faisant l’expérience d’une dépendance totale à Son égard.
La participation des Israélites à la conquête est évidente d’après la conclusion tirée par Josué à la fin du livre. On nous rapporte que les Cananéens combattaient contre les Israélites (Js 24:11). Alors que l’effondrement des murs de Jéricho était le résultat d’un miracle divin, le peuple d’Israël devait participer activement à la bataille et faire face à la résistance obstinée des habitants de la ville.
La participation d’Israël au conflit armé était devenue un moyen de développer une confiance inconditionnelle en Yahvé. Pourtant, on rappelait toujours aux Israélites (Js 7:12, 13; Js 10:8) que l’issue de chaquebataille était en fin de compte entre les mains de l’Éternel, et que la seule façon dont ils pouvaient influencer l’issue d’un conflit militaire était par leur attitude de foi, ou d’incrédulité, envers les promesses de l’Éternel. Le choix leur appartenait.