Lisez Josué 24:22-24. Pourquoi Josué aurait-il besoin de répéter son appel aux Israélites de se débarrasser de leurs idoles?
La menace de l’idolâtrie n’était pas théorique. Plus tôt, dans les plaines de Moab, dans un contexte similaire, Moïse avait demandé de prendre la même décision (Dt 30:19, 20). Les dieux qui étaient alors en vue n’étaient pas ceuxde l’Égypte ou de l’autre côté du fleuve, mais ils se trouvaient « parmi eux ». Par conséquent, Josué suppliait son peuple d’incliner son cœur vers l’Éternel. Le terme hébreu utilisé ici, natah, signifie « étirer », « plier ». Il décrit un Dieu qui est censé s’incliner et écouter les prières (2 R 19:16, Ps 31:2, 3, Dn 9:18), et c’était l’attitude exigée aussi plus tard par les prophètes (Esa 55:3, Jr 7:24). Ce terme est aussi employé pour indiquer l’apostasie de Salomon lorsque son cœur s’était incliné vers les dieux étrangers (1 R 11:2, 4, 9). Le cœur humain pécheur n’a pas tendance à s’incliner naturellement et à écouter la voix de Dieu. Il faut des décisions conscientes de notre part pour l’incliner vers l’accomplissement de la volonté de Dieu.
La réponse des Israélites était celle-ci: « nous obéirons à sa voix ». Cette expression met l’accent sur l’aspect relationnel de l’obéissance. Israël n’était pas supposé suivre systématiquement des règles sans vie. L’alliance concernaitune relation vivante avec l’Éternel, qui ne pouvait pas être pleinement exprimée par de simples règlements. La religion d’Israël n’avait jamais été conçue pour être légaliste; il s’agissait plutôt d’une conversation constante dans la foi et l’amour avec un Sauveur saint et miséricordieux.
Même après la triple promesse du peuple de servir l’Éternel, qui impliquait, comme Josué l’avait commandé, l’éradication des dieux étrangers du milieu d’eux, aucun rapport n’indique qu’ils l’avaient réellement fait. Tout au long du livre, il était devenu habituel de rapporter l’accomplissement des commandements de Josué (ou de ceux de Moïse) comme des exemples d’obéissance. L’absence de celle-ci à la fin du livre laisse la demande de Josué ouverte. L’appel central du livre à servir l’Éternel n’était pas seulement pour la génération de Josué, mais aussi pour chaque nouvelle génération du peuple de Dieu qui lirait ou entendrait ce message.
Combien de fois avez-vous promis à l’Éternel que vous feriez quelque chose, mais vous ne l’avez pas fait? Pourquoi ne l’avez-vous pas fait? Que vous dit votre réponse sur la grâce?