Lorsque Cyrus saccagea la ville de Babylone, les années de captivité pour le peuple de Dieu furent terminées, et les Perses leur permirent de retourner dans la terre promise et de reconstruire le temple. Sous Cyrus, l’Empire perse devint le plus grand de l’histoire, avec ce que l’historien Tom Holland appelle « la plus grande agglomération de territoires que le monde ait jamais connue. » (Tom Holland, Dominion, Basic Books, Kindle Edition, p. 25). Comme c’était la coutume parmi les Perses, Cyrus fut même appelé « le Grand roi » ou « Roi des rois. »
Une des forces de Babylone était le fait que le fleuve Euphrate coulait sous ses murailles, fournissant à la ville un approvisionnement en eau illimité. Cela s’avéra aussi être sa faiblesse. Nitocris, une reine babylonienne ancienne, avait créé des ouvrages de terre le long du fleuve pour le développer comme une route vers la ville, et ce faisant, elle avait détourné le fleuve dans un marais afin de permettre aux équipes de travailler confortablement. Cyrus comprit qu’il pourrait faire de même, en asséchant l’Euphrate suffisamment pour pouvoir faire passer ses troupes sous les murs.
Après que la ville de Ninive ait été humiliée (en 612 av JC) par une armée de coalition qui incluait à la fois les Mèdes et les Babyloniens (dirigée par le père de Nabuchodonosor), Babylone connut un renouveau que la ville n’avait pas connu depuis les jours d’Hammurabi, leur grand législateur. Sous Nabuchodonosor, désormais libéré du problème des raids assyriens, la ville de Babylone crut en richesse et en influence au point que les nations voisines n’eurent d’autre choix que de reconnaitre à contrecœur sa domination.