En tant que dirigeant intègre et fidèle, Josué respectait le libre arbitre de son peupleet souhaitait qu’Israël serve l’Éternel par libre choix plutôt que par contrainte. C’est exactement ce qu’indiquait l’utilisation délibérée du verbe « choisi » (voir Js 24:22). Dans d’autres passages Bakhar, « choisir », décrit le choix d’Israël par Yahvé (Dt 7:6, 7; Dt 10:15; Dt 14:2). Israël était libre de dire « non » à Yahvé après avoir été choisi par Dieu, mais cela serait absurde et insensé. Israël pouvait dire « oui » à Dieu et continuer à vivre, ou il pouvait Lui tourner le dos et cesser d’exister.
Quelle a été la réponse d’Israël à l’appel de Josué? (Js 24:16-18). Selon vous, pourquoi Josué avait-il réagi à leur réponse de cette manière? (Js 24:19-21).
Dans leur réponse catégoriquement positive, les Israélites reconnaissaient que le Dieu des patriarches et de leurs pères était maintenant aussi le leur: « notre Dieu » (Js 24:17, 18, LSG), et qu’ils étaient prêts à servir avec une allégeance sans partage. Après une telle affirmation catégorique de leur loyauté, nous nous attendrions à des paroles d’affirmation et d’encouragement de la part de Josué. Cependant, ce n’était pas le cas. Le dialogue entre Josué et le peuple prit une tournure radicale dans laquelle Josué semblait jouer le rôle de l’avocat du diable. Il passa du fait de parler de la providence gracieuse de Dieu dans le passé, au fait de menacer les Israélites avec l’image d’un Dieu qui n’est pas facile à servir.
Josué avait connu l’instabilité de la première génération, qui avait promis d’obéir à Dieu en des termes similaires (Ex 19:8, Ex 24:3, Dt 5:27), mais qui avait oublié ses promesses alors que les paroles étaient encore sur ses lèvres (Ex 32). Ainsi, Josué, par le biais de la rhétorique, voulait faire prendre conscience aux Israélites de plusieurs choses. Premièrement, la décision de servir Dieu est une décision sérieuse. Cela devra façonner la nation entière selon la révélation de Dieu. Les bénédictions de la poursuite de cet objectif sont évidentes, mais les conséquences de la désobéissance doivent aussi être pleinement comprises. Le pardon des péchés n’est pas un droit inaliénable de l’homme, mais un miracle de la grâce de Dieu.
Deuxièmement, la décision des Israélites de servir Dieu devait être leur propre décision, et non une chose imposée par un dirigeant, pas même Josué.
Troisièmement, Israël devait se rendre compte que les humains ne peuvent pas servir Dieu par leurs propres forces. Le service de Dieu ne se fait pas par une adhésion mécanique aux stipulations de l’alliance, mais par une relation personnelle avec le Seigneur qui sauve (Voir aussi Ex 20:1, 2; Dt 5:6, 7).