Lisez Josué 4. Pourquoi Dieu avait-Il demandé aux Israélites de construire un mémorial?
Le but de ces pierres est de servir de « signe ». Le mot hébreu ‘ot est souvent lié à l’idée de « merveille » et peut désigner des actes miraculeux accomplis par Dieu (voir l’étude d’hier), comme les plaies d’Égypte (Ex 7:3 ; Dt 4:34). Il peut aussi signifier « symbole » ou « signe » au sens d’un marqueur visible d’une réalité plus profonde ou transcendante. Par exemple, l’arc-en-ciel est présenté comme un signe de l’alliance (Gn 9:12-13); le sang appliqué sur les poteaux et les linteaux des maisons des Israélites est également qualifié de signe (Ex 12:13). Plus encore, le sabbat est un signe de la création et de la présence sanctificatrice de Dieu (Ex 31:13, 17 ; Ez 20:12).
Dans le cas des douze pierres, le signe joue un rôle de mémorial, rappelant à chaque génération suivante le miracle de la traversée. Le terme mémorial (zikkaron) vient du mot Zakar, « se souvenir », ce qui dénote plus qu’un acte passif de se souvenir de quelque chose. Cela implique un souvenir suivi d’une action appropriée (Dt 5:15, Dt 8:2). La mise en place de monuments commémoratifs en pierre (Gn 28:18-22) et des rituels qui suscitent des interrogations (Ex 12:26, 27; Dt 6:20-25) était courant dans l’Ancien Testament. Au lieu de répéter les miracles maintes fois, Dieu établit des monuments qui évoquent le souvenir de Ses grands actes et suscitent des réponses significatives. Par conséquent, le signe devait être là « pour toujours », ce qui implique la nécessité de garder perpétuellement ce miracle de l’Éternel dans la mémoire collective de Son peuple.
La question potentielle des générations futures est importante car elle est formulée de manière personnelle: « Que signifient ces pierres? » Chaque nouvelle génération doit intérioriser et comprendre la signification de ces pierres par elle-même personnellement. La foi en un Dieu des miracles ne survit que si chaque génération redécouvre la signification des actes puissants de Yahvé pour elle-même. Une telle foi fera une différence majeure entre le fait de vivre une vie fidèle basée sur les traditions de la Bible, et le traditionalisme: la religion morte d’une génération vivante privée de sa valeur et de sa ferveur originelle. En fin de compte, nous devons personnaliser notre foi basée sur la Bible. Personne, surtout nos ancêtres, ne peut croire à notre place.
Quels sont les mémoriaux personnels de votre marche avec le Seigneur, qui vous aident à vous souvenir de ce qu’Il a fait pour vous?